C'est l'été dans la campagne du nord de l'Italie. Giacomo part au fleuve avec Stefania, sa meilleure amie. Ils arrivent dans un endroit paradisiaque… Durant tout l'après-midi, le temps semble se dilater. Les deux complices flottent en apesanteur dans une bulle d'insouciance, à l'abri du monde des adultes… Avec la beauté du 16 mm, Alessandro Comodin (membre du Jury de la Compétition Internationale) saisissait alors dans son premier long-métrage les vibrations de la nature et des corps.

 

L’Eté de Giacomo est, dès son introduction, une splendeur rare dont la virtuosité discrète élève son auteur, le jeune Alessandro Comodin, 30 ans à peine, au rang des plus précieuses découvertes contemporaines. Une réussite d’autant plus inattendue qu’elle éclot d’un genre, d’un territoire, déjà largement fréquenté ailleurs : le récit d’initiation adolescente, la chronique réaliste d’un été fait de conquêtes et de passions aventurières, de désirs balbutiants et de spleens passagers. Seul, peut-être, son décor est encore vierge de toute image : la campagne du nord de l’Italie, les replis du Frioul zébrés de fleuves bleu turquoise et de plages sauvages, secrets jardins d’Eden où échouent Giacomo et son amie, la belle Stefania. (...)

C’est trois fois rien, un teen-movie irradié par le soleil, drôle et attendri, qui rejoue l’éternel franchissement de l’enfance; un petit air populaire et nostalgique mais d’où survient pourtant une forme inconnue de sublime.

Romain Blondeau, Les Inrocks

 

En présence du réalisateur