M. Renard, à la demande de sa femme, renonce à sa vocation de voleur de poules. Quelques années plus tard, alors qu'ils viennent de s'installer avec leur fils, Ash, dans un arbre à proximité de trois élevages, M. Renard est tiraillé entre sa vie de famille et sa vraie passion. Tandis que le cousin Kristofferson leur rend visite, rendant Ash fou de jalousie, M. Renard décide de cambrioler un élevage, puis un autre... Les trois fermiers, vexés de s'être ainsi fait cambrioler, décident de réagir.

 

Bourré de péripéties extravagantes, Fantastic Mr. Fox est un trépidant film d'aventures tout public, qui évoque aussi bien les meilleurs faits d'armes de Wallace et Gromit que Ocean's Eleven et ses suites. Car Mr. Fox a plus d'un tour dans son sac pour organiser une rébel­lion orwellienne ou récupérer un neveu kidnappé chez les humains. Les si­tuations sont drôles et spectaculaires, constamment inventives. Elles sont servies par un trait « ligne claire », qui excelle à mettre en valeur des amours de décors. Et la musique ludique d'Alexandre Desplat - hommage à Ennio Morricone compris - dynamise l'ensemble. Pas un temps mort, pas une faute de goût. Les adorateurs des précédents Wes Anderson retrouveront aussi sa réflexion élégiaque sur la transmission : si je sais à peine quel homme ou renard je suis, comment être père ? Et si le père doute ainsi, comment être son fils ?

Aurélien Ferenczi, Télérama